L’Orphelinat de l’Enseignement Public est une association française de loi 1901 d’entraide et de prévoyance collective fondée en 1906.
L’association n’a pas toujours été aussi discrète qu’aujourd’hui.
Déclarée association d’utilité publique le 27 mars 1910 par une grande fête au Trocadéro, présidée par le Ministre de l’Instruction publique, Gaston Doumergue, en 1929, l’Académie Française lui attribuait, par sa Fondation Niobé, un don de 10 000 francs.
En 1956, l’Orphelinat qui comptait 14 572 adhérents, fêtait son cinquantenaire dans tout le pays, à l’initiative de Marcel BRESSON qui fut son Secrétaire pendant plusieurs dizaines d’années. À Paris, on se réunit au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, sous la présidence d’honneur du Recteur Sarrailh, et en présence d’un représentant du Ministre, d’Inspecteurs Généraux et des Secrétaires Généraux de plusieurs syndicats pour célébrer cette association de solidarité et de prévoyance collective.
Après la Libération, les effectifs de notre association d’utilité publique ont augmenté de façon spectaculaire, et ce malgré la création en 1946 de la MGEN (à laquelle adhèrent d’ailleurs la plupart des sociétaires de l’Orphelinat). Ainsi, en 1978, l’Orphelinat comptait plus de 28 000 cotisants. Cependant, depuis lors, l’intérêt pour cette forme de prévoyance et de solidarité a baissé, sous l’effet de changements dans la vie professionnelle et sociale, comme on le voit avec le dépérissement de la vie syndicale, mais aussi à cause de la diversification des contrats d’assurance. La forme d’assistance solidaire qu’offre l’Orphelinat reste pourtant unique, par l’accompagnement efficace et personnalisé des familles de collègues éprouvées.
Le fondateur, Jules Gillant (1859-1932) était un militant typique du mouvement social de la IIIe République, et du genre de personnes que recrutait et formait l’école de la IIIe République. Réunissant dans son action infatigable et toujours laïque des exigences syndicales, corporatives et de solidarité, Gillant se retrouvait avec ses amis sur tous les fronts sociaux.
Arrivé au collège de Boulogne comme professeur de mathématiques en 1902, il y créa aussitôt une amicale, et œuvra pour que de semblables amicales se fondent, se fédèrent et finalement donnent naissance à la Fédération Nationale des Professeurs de Collège. Parmi les « premières manifestations organisées de solidarité corporative dans le corps enseignant » (G. Chevalier, Plaquette historique, 1931), on peut citer aussi le Sou des Écoles, le Patronage Laïc, etc.. Gillant militait également pour que soient intégrés en un cadre unique les professeurs licenciés des collèges et des lycées.
« Sans doute l’avènement de l’organisation syndicaliste a rejeté dans une ombre presque suspecte cette forme périmée de vie corporative. Gardons-nous cependant de l’oublier ou de la dédaigner. Les Amicales ont préparé le sol où a pu prospérer le syndicalisme », écrivait en 1932, dans le Journal des Collèges, J-B BERTHET, qui devenait cette année-là et jusqu’en 1950 le successeur de GILLANT à la Présidence de l’Orphelinat, association d’utilité publique.
Retrouvez les services de protection de l’enfant (orphelin) de notre association d’utilité publique.
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